Si vous dites à une personne qu’elle est « addict », accro ou dépendante à la cigarette par exemple, la plupart du temps, elle vous répondra : « Mais non, pas du tout, moi je m’arrête quand je veux ! ».Et c’est là que réside le problème car c’est bien plus facile à dire qu’à faire! Mais alors pourquoi ?
Q’est ce qu’une addiction ?
D’après le Professeur Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue à l’hôpital Bichat à Paris, on parle d’addiction lorsque les trois critères suivants sont réunis:
la perte de contrôle : « J’ai commencé et je ne peux plus m’arrêter »
la fixité de la consommation : « Si je n’ai pas ma dose, je suis en manque » (profond malaise physique et psychique)
il y a des dommages psychologiques, relationnels ou médicaux
On peut être « addict » à bien plus de choses qu’on ne pense :
des substances telles que : café, chocolat…
des substances chimiques illégales : drogues dures comme l’héroïne, la cocaïne, l’ecstasy…
des substances chimiques légales : tabac, alcool
mais aussi des comportements : achats compulsifs, jeux vidéo, smartphone, surentraînement sportif, travail, sexe, affection…
« Pourquoi est-ce si difficile de se libérer d’une addiction ? ». La plupart du temps, les gens pensent que c’est juste une question de volonté et que si on n’arrive pas à arrêter, c’est qu’on est faible… Eh bien non, ce n’est pas si simple que cela car l’addiction est un phénomène neurobiologique.
Comment fonctionne une addiction ?
Tout d’abord, on va aller faire un petit tour dans notre cerveau car la dépendance se met en place au niveau de notre système nerveux central là où interviennent les neuromédiateurs (ou neurotransmetteurs). Les neuromédiateurs sont des composés chimiques qui permettent la transmission de messages d’un neurone à un autre au niveau des synapses.
Quand vous êtes accro à une substance (drogue, tabac, alcool, sucre) ou que vous avez un comportement addictif (jeux vidéo, achats compulsifs, grignotages), les substances ou les comportements addictifs agissent sur le circuit de récompense du cerveau.
Le circuit de récompense? Pour que notre espèce survive, il faut qu’on répète certains comportements : boire, manger, se reproduire… Grâce au circuit de récompense, quand nous faisons ces actions, des régions de notre cerveau liées au plaisir et à la satisfaction sont activées pour qu’on ait envie de recommencer. En cas d’addiction, ce circuit est activé de façon anormale et constante.
Au début, l’envie satisfaite par la cigarette, le verre d’alcool… provoque un certain plaisir. Si la personne ne peut assouvir son désir, elle peut ressentir de l’anxiété et de l’irritabilité. Et plus elle consomme cette substance addictive, plus le déséquilibre du circuit de la récompense est important. Le problème est que lorsqu’on s’aperçoit d’une addiction, il est souvent trop tard car le cerveau a déjà eu le temps de s’accoutumer à la substance. En effet, les neurones gardent en mémoire la stimulation et une certaine tolérance s’installe, c’est-à-dire que la personne ressent le besoin d’augmenter la fréquence de son comportement afin d’éprouver autant de plaisir qu’aux premiers temps.
En résumé, le principal neurotransmetteur émis dans le circuit de la récompense est la dopamine qui est la « molécule du plaisir ». La libération de dopamine pousse le cerveau à répéter les actions qui l’ont amené à la récompense ; le cerveau en redemande toujours plus et un cercle vicieux s’installe. Comme vous pouvez le voir, la volonté n’a rien à faire ici !
Comment mettre fin à une addiction ?
Il ne faut pas se voiler la face, mettre fin à une addiction n’est pas chose facile. 1ère chose comme je l’ai dit : la volonté seule ne suffira pas ! On peut toujours se dire : « Allez, demain j’arrête », la seule chose que l’on va engendrer est la culpabilité si on n’arrive pas à notre but. Surtout si en plus vous avez votre entourage qui vous serine « Allez, fais un effort ! ».
Deuxièmement : il faut accepter de se faire aider par un médecin, un thérapeute comme moi-même. Mes conseils et mon soutien vous aideront à traverser la période de sevrage de façon plus sereine.
Et enfin, il faut prendre en compte que des addictions peuvent se cumuler et s’entretenir. Par exemple, il existe une dépendance croisée entre la nicotine et l’alcool : sous l’effet de l’alcool, la consommation de cigarettes augmente de 26 à 100%.
J’ajouterai qu’il y a une part émotionnelle très importante, c’est ce qu’on appelle le décodage biologique. Le rapport entre la difficulté et l’émotion. D’ailleurs, notre language populaire est très riche pour le décrire, comme se mettre la rate au court-bouillon, en avoir plein le dos, se faire de la bile...
Cocaïne : aide à gérer la haine envers le père, à exprimer ce que je n'ose exprimer, puisque la cocaïne me désinhibe. Illusion d'un grand réveil qui facilite la relation avec les autres. Je veux retrouver ma pureté ou ce que je ne peux plus générer, comme l'admiration des autres.
Marijuana : aide à gérer une séparation de couple, et mon identité ou position face à cette séparation. Personne qui se cherche, qui ne sait pas ce qu'il est venu faire sur la planète. Conflit d'identité.
Alcoolisme : C'est lié au désir de fuir les responsabilités physiques ou affectives de peur d'être blessé et d'être blessé à nouveau.
Tabac : Le tabac est lié aux conflits de la mère, vivre une situation profonde de solitude. Manque de communication avec la mère ou trop de protection. Manque de liberté et d'indépendance.
Obésité : Essayer d'assouvir la faim d'amour avec de la nourriture. Plus on mange, plus on a faim. Manger pour essayer de surmonter le passé ou les expériences non assimilées.
Chocolat : besoin d'amour et de douceur de papa. Conflits avec l'absence, le manque d'amour ou la dévalorisation du père.
Sucre : Le besoin d'adoucir la vie en compensant la sensation de manque d'amour, de tendresse et de joie chez la personne.
Addiction au sexe : Essayer de remplir avec le physique, le spirituel, penser que faire l'amour c'est avoir de l'amour.
Addiction au travail : Vivre avec trop d'attachements et de peur, pour ne pas souffrir de carence. Croire qu'il faut prouver que sa vie est productive et que les autres reconnaissent que nous valons quelque chose.
Addiction à l'exercice : Difficulté de s'accepter. Dépend de son état physique (à l'extérieur) pour combler et combler le vide (Intérieur) d'insécurité dans son propre être.
Prise en charge naturopathique
On peut faire d’une pierre deux coups : on met fin à une addiction et on en profite pour se reprendre en mains en mangeant de façon plus équilibrée et en se remettant à une activité physique régulière, en devenant ou redevenant le capitaine à bord. Mes conseils individualisés vous aideront sur cette voie.
Dans un premier temps, une cure de détoxication peut être mise en place pour aider l’organisme à éliminer les toxines. Par exemple, en cas d’addiction à l’alcool, on peut conseiller le romarin qui facilitera l’élimination de l’alcool par le foie.
Une alimentation riche en vitamines et minéraux peut venir soutenir l’organisme. La plupart des fumeurs sont carencés en vitamine A, C, E, B6, B9, B12 et en magnésium, fer, zinc, sélénium ?
Les aliments riches en acide folique ! L'acide folique ou la vitamine B9 a un rôle essentiel dans la production du matériel génétique et des acides aminés nécessaires à la croissance cellulaire ce qui explique son caractère indispensable aux cours des différentes phases de la vie. Elle a un rôle important dans la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux (synthèse de neuromédiateurs) et du système immunitaire.
<< . >> Les aliments contenant assez d’acide folique sont entre autres les légumes crus, feuillus et verts foncés, les avocats, les céréales et grains enrichis, les lentilles, le foie de volaille, de porc, de bœuf etc., la levure, le brocoli et chou-fleur, les jus de fruits etc. Ils apportent assez d’énergie à l’organisme.
Les huiles essentielles peuvent avoir plusieurs bienfaits lorsqu'on souhaite se défaire de certaines addictions. Certaines huiles essentielles (cannelle, poivre noir...) agissent comme un leurre. Elles font diversion dans le cerveau, saturent les muqueuses olfactives ou celles des poumons. Cela aide à focaliser son attention sur autre chose ou à se sentir satisfait. D’autres, comme la pruche ou la myrrhe, favorisent le lâcher-prise, on est donc moins obsédé par la nourriture, la cigarette, l’alcool…
Des plantes peuvent aussi être prises comme le pissenlit qui est une plante complète permettant de travailler sur le foie en agissant sur la sécrétion et l’évacuation de la bile, sur les reins en augmentant la diurèse (l’excrétion des urines), et sur le sang en le purifiant des toxines.
Les Fleurs de Bach :
C’est un moyen naturel pour mieux gérer les émotions, la période de sevrage étant souvent une période difficile à vivre. Les Fleurs de Bach peuvent apporter une aide en vous évitant de craquer, en permettant à vos sentiments de ne pas partir dans tous les sens (l’agressivité ressentie fortement en cette période de sevrage !).
Mais également avec des exercices de relaxation, de visualisation, de cohérence cardiaque.
"Prenez soin de vous, vous avez toutes les cartes en mains"
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