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Photo du rédacteurMege Valérie, Naturopathe

Biais cognitifs ou distorsions logiques

Ce sont des mécanismes psychiques qui conduisent à des erreurs d'appréciation de la réalité.

Les principaux sont les suivants :

  • L'inférence arbitraire

  • L'abstraction sélective

  • La maximalisation et la minimisation

  • La surgénéralisation

  • La personnalisation

  • L'étiquetage

  • Le raisonnement émotionnel

  • Les « il faut » et « je dois »

  • Le raisonnement dichotomique en « tout et rien »

  • Le « tout tout de suite »

  • La superstition

  • La télépathie

  • Les prédictions négatives

L'inférence arbitraire

Elle consiste à tirer des conclusions sans preuves et sans aucune remise en question rationnelle par la personne elle-même.

Ex : « Nathalie ne m'a pas téléphoné, elle est fâchée contre moi »« J'ai salué Paul qui se trouvait sur le trottoir d'en face, il ne m'a pas répondu, il doit m'en vouloir »

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L'abstraction sélective

Consiste à isoler un élément de son contexte (le plus souvent négatif) et à ne retenir que lui.

Ex : « Marie qui n'écoute pas ce que je dis, prouve bien que mes propos sont inintéressants »

« Aline a laissé son bureau allumé: elle néglige de plus en plus son travail »

C'est également ce qui se passe, quand par exemple, une personne préoccupée par son poids, se regarde dans le miroir, et ne voit que la partie de son corps qui l'inquiète. Elle n'est plus capable de voir sa silhouette dans son ensemble.

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La maximalisation et la minimisation

Ces pensées majorent ce qui ne va pas et minimisent ce qui va bien, renforcent le côté négatif et dévalorisent le côté positif.

Ex : « Ce que j'ai réussi n'est rien comparé à ce qu'il me reste à faire ou ce que je ne sais pas faire »

Une personne qui suit un régime « je vais prendre 1 kg avec les 3 carrés de chocolat que j'ai mangé »mais elle ne va pas considérer les efforts qu'elle a fait pour limiter sa consommation à 3 carrés, alors qu'elle avait coutume de manger la tablette.

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La surgénéralisation

C'est une opération intellectuelle qui consiste à appliquer une conclusion isolée et définitive à tout un ensemble de faits sans relation directe.

Ex : « J'ai raté mon examen, donc je ne suis pas capable de faire des études »

Une personne qui fait une crise de boulimie va se mettre à penser qu'elle est un être faible et sans caractère, et va étendre cette appréciation à tous les domaines de sa vie, aussi éloignés soient-ils de la situation causale.

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La personnalisation

Elle correspond à la tendance à s'attribuer la responsabilité (négative) qui ne sont pas exclusivement de notre ressort et ce de manière disproportionnée.

Ex : « Si je ne fais pas tout ce qu'il faut ces 15 prochains jours, les vacances familiales vont être gâchées »« Si la communication au travail va mal , c'est à cause de moi...Je devrais mieux m'y prendre »


C'est aussi se sentir concerné par des événements qui ne nous concernent pas directement.

Ex : « Mes enfants n'arrivent pas à trouver un appartement, j'aurais du les aider plus »


Enfin, c'est avoir l 'impression que les gens, systématiquement, ne pensent et ne se comportent qu'en fonction de nous.

Ex : « Nous venons de changer de voiture, il a fallu que les voisins nous copient »

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L'étiquetage

Il consiste à porter un jugement à l'emporte-pièce sur soi, sur ses actions ou sur quelqu'un d'autre. Cette manière de se parler, s'apparente à une invective, le plus souvent, et ne s'applique que par l'intensité de l'émotion qui la motive.

Ex : « Je suis vraiment idiot »

« Quelle idiote je fais, je suis incorrigible »

« C'est un sournois »

La répétition de ces pensées installe une mauvaise image de soi, et qu'il sera difficile de critiquer ensuite.

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Le raisonnement émotionnel

Il transforme une émotion, ou une sensation, en une conviction.

Ex : « Je me sens vide, je ne vais pas y arriver »

« Si je me sens trop grosse, c'est que je suis trop grosse »

« Je ressens vraiment qu'il ne m'aime pas »

« J'ai peur, donc il y a un danger »

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Je dois / Il faut

La fréquence de ces 2 péremptions engendre une véritable tyrannie du devoir qui s'installe, maintient l'insatisfaction et renforce la mauvaise image de soi.

Ex : « Si dans 15 jours, je ne me suis pas sortie de cette dépression, c'est fichu... »

« Je dois rester calme, sinon tout le monde va penser que je suis fable »

« Je dois à tout prix réussir, sinon je suis perdu »

« Il faut que ma sœur s'investisse davantage, ce n'est pas juste que ce soit toujours moi qui fasse les tâches ménagères »

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Le raisonnement dichotomique ou le « tout ou rien »

Ce mode de pensée consiste à se représenter un événement comme nécessairement noir ou blanc, bon ou mauvais, juste ou faux, sans nuance, ni intermédiaire possible.C'est le mécanisme fondamental du perfectionniste qui se dit qu'une chose doit être parfaite sinon elle est nulle. L'application de cette idée aux situations de la vie quotidienne conduit à vouloir la perfection en toutes choses. Or de cette règle de conduite ne peut résulter qu'une autodépréciation car la perfection n'existe pas !

Ex : « Moi je juge du premier coup d’œil, Si quelqu'un ne me convient pas tout de suite, il ne me conviendra jamais ! »

« Si je ne réussis pas ce travail parfaitement, il ne vaudra rien »

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Le « tout, tout de suite »

Ce mode de pensée est très proche du précédent. C'est le même principe, appliqué cette fois au délai en l'initiative et le résultat de nos actions. Cette impatience provient de l'idée que ce qui a « été décidé » doit produire un effet immédiat. Il en découle une certaine impulsivité et donc des stratégies comportementales inadéquates.

Par exemple, une personne qui se sent tendue, angoissée, va tenter à juste titre, de se relaxer, mais à peine a-t-elle commencé qu'elle se dit qu'elle ne ressent rien, et son impatience devient majeure. « Cà ne marche pas » pense-telle alors. Elle arrête et décide de prendre un produit qui soulage rapidement l'anxiété (tranquillisant, alcool, cannabis, etc...) ou cède alors à une crise de boulimie, alors qu'il aurait suffit d'attendre un peu et de persévérer dans son effort initial.

Cette forme de pensée irrationnelle peut également mettre en échec une démarche thérapeutique si les résultats ne sont pas au RDV assez rapidement au goût de la personne.

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La superstition

Elle s’applique aux situations qui engendrent des pensées d'ordre général, issues de l'inconscient collectif, au milieu social, culturel, etc...de type :

«On est ce que l'on mange »

« Qui dort, dîne »

« Bris d'une glace, 7 ans de malheur »

Elle peut entraîner des comportements d'évitements aux conséquences péjoratives pour la qualité de vie des personnes, ou la mise en place de sortes de rituels de conjuration pouvant aller jusqu'à devenir des TOC.

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La télépathie

Elle consiste à prêter des pensées négatives ou critiques à son entourage et ...à y croire !

Ainsi une jeune fille invitée à dîner par son ami. Au cours du repas, celui-ci la regarde en souriant, aussitôt elle se met à penser « Il se dit sûrement que je mange trop, que je me laisse aller et que je devrais faire attention »

Comme il est hors de question qu'elle vérifie son hypothèse en lui demandant la raison de ce sourire, sa pensée va se transformer en conviction et engendrer un impact négatif (doute, mal-être, manque de confiance en soi, dévalorisation, etc...)

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Les prédictions négatives

Elles portent sur l'avenir avec un regard pessimiste pouvant être responsable de troubles dépressifs et de risques d'échecs ! Face à une situation, avoir des idées négatives limite la prise en compte objective et globale des risques réels, avec pour conséquence, une diminution très nette des capacités réelles à faire face. L'exemple le plus classique étant le passage d'un examen.


Les conséquences des distorsions de logique ou biais cognitifs


Les conséquences négatives des distorsions de logiques sont souvent à l'origine d'un ensemble de conduites ou comportements donc le but est de confirmer les pensées ou les croyances dont elles sont à l'origine. Ainsi s'installe un véritable cercle vicieux.


L'interférence arbitraire nous enferme dans des conduites non adaptées aux réalités.

L'abstraction sélective nous focalise sur le seul aspect négatif d'une situation ou sur une situation unique, et nous prive des aspects positifs et des renforcements variés que nous pouvons tirer des situations même difficiles. Elle peut nous empêcher de persister dans nos efforts.

La minimisation et la maximalisation nous amènent souvent à exagérer les difficultés et à minimiser nos capacités et nos qualités. Plus que le « tout ou rien », elles nous font remettre sans cesse au lendemain.

La surgénéralisation fait envisager passé, présent et futur sous le même éclairage sombre. Elle conduit souvent à l'abandon de l'action en cours par découragement.

La personnalisation nous rend responsable de tout, nous culpabilise. Elle peut être à l'origine de conduite d'auto-punition, d'auto-agressivité.

L'étiquetage nous ligote dans des définitions définitives, à l'emporte-pièce, et nous isole des autres et des échanges que nous pourrions avoir avec notre entourage.

Le raisonnement émotionnel qui confond preuve et épreuve, empêche d'apprendre à tolérer certaines émotions pénibles et brise la ténacité.

La tyrannie des « je dois / Il faut » nous surcharge de tâches souvent difficiles à mener à bien et renforce un sentiment de dévalorisation par rapport au standard élevé que nous nous imposons.

Le « tout ou rien »de la pensée dichotomique freine ou interdit la démarche d'entreprendre...Tant que les conditions idéales ne sont pas réunies, la décision de commencer sera repoussée. Cette distorsion de logique est souvent liée à un schéma de perfectionnisme.


"Prenez soin de vous, vous avez toutes les cartes en main"


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